C’est un monde étrange que celui du Phosphor Creativ District. Ils étaient 19 donc, soit 20 moins 1 pour ce vernissage commun, qui, sur trois jours, fêtaient l’art autrement.
La Presse — Ils avaient été quelques-uns, audacieux ont dit les uns, téméraires répondirent les autres, à s’installer dans ce que l’on qualifiait de « pays de nulle part ». Et puis la sauce a pris. Les autres sont venus, timidement d’abord, sans trop y croire, mais parce que c’était moins cher qu’ailleurs, et que l’on pouvait avoir plus grand. Galeries, concept stores, espaces de design, et même un restaurant— excellent, il faut le dire. De pays de nulle part, c’est devenu peu à peu « the place to be », l’endroit arty et branché. La Ruche, la bien-nommée, concentre, au coin de la rue principale ateliers et plateformes. Samia Cherif, que l’on connaissait sous une autre casquette, se dit qu’il fallait en être avec « La fibre artisanale », et avec deux complices, Zendaya et Le lézard rouge, inaugure un magnifique espace, Viranda, consacré à la vie, si possible sur une véranda, avec la participation d’artistes comme Meryem Bouderbala. Lyoum, le styliste iconoclaste, celui qui affiche « Einstein loves chakchouka », lui aussi y vient.
Puis peu à peu, on gagne en hauteur et on investit les étages.
« Phénomènes joyeux », le binôme de tout ce qui se fête dans la ville qui gère avec talent et imagination les espaces les plus courus s’installe en musique pour l’inauguration. En voisin, de très sérieuses plate-formes, lab-stations de nouvelles générations, s’intègrent parfaitement à ce nouvel univers.
Ils étaient 19 donc, soit 20 moins 1 pour ce vernissage commun qui, sur trois jours, fêtaient l’art autrement.
Gageons qu’ils seront 30 l’an prochain.